Publié dans Editorial

Poids plume !

Publié le mardi, 06 octobre 2020

Les partis d’opposition boycottent les sénatoriales. Soit ! Mais quel poids représentent-ils sur l’échiquier de la politique nationale ?
Le HVM, le pesant d’or d’antan, ne vaut pas plus qu’une plume au jour d’aujourd’hui. Zéro député à l’Assemblée nationale, zéro pointé de ses membres au Sénat dans sa nouvelle configuration, le parti de Rajaonarimampianina Rakotoarimanana Hery Martial ne tient qu’à un fil. Il suffit d’un moindre coup de vent pour que tout se brise. A son côté, le TIM de Marc Ravalomanana, son complice de circonstance, se bat entre la vie et la mort. Absent dans l’arène du Parlement, le HVM est condamné à errer dans une traversée du désert insoutenable. Tandis que le TIM, handicapé par les tracas de son président fondateur vis-à-vis de l’administration fiscale visant l’empire familial (TIKO) du moins ce qui en reste, éprouve toute la difficulté à retrouver son rythme. C’est dommage car le jeu sain de la démocratie veut qu’une formation politique ou d’autres acteurs crédibles tiennent leur rôle de contrepoids du régime.
En face, la plate-forme Orange bat de l’aile. D’une certitude absolue, elle raflera la mise du scrutin du 11 décembre. A l’allure où vont les choses en ces temps-ci, l’IRD n’aura aucun souci à se faire pour occuper la totalité des douze fauteuils des sénateurs élus au Palais de verre à Anosikely. D’un côté, c’est une belle opportunité pour le régime MAPAR d’avoir les coudées franches à gérer selon son guide les affaires nationales. Selon le Président Rajoelina, la situation dans laquelle est coincé le pays nécessite des actions urgentes. Ainsi, avoir la haute main sur les deux Chambres du Parlement permet d’enclencher la vitesse supérieure dans la concrétisation du Velirano. Les navettes inutiles et parfois enquiquinantes entre Tsimbazaza et Anosikely font perdre trop de temps et à terme, coûtent trop chères au pays. Mais de l’autre sens, il faut reconnaitre que « jouer »seul sur terrain sans adversaire de taille ternit quelque peu l’image de la compétition. « A vaincre sans péril, un triomphe sans gloire ! » dit-on. La démocratie grandit et se renforce dans les débats contradictoires d’idée. On a toujours besoin de la présence en face de quelqu’un qui ne partage pas l’idée avec soi. Cependant, quand la partie adverse désiste de son propre gré, on n’y peut rien. L’adversaire défaillant assume la défaite certaine de son camp. En tout cas, personne d’autre n’est responsable de sa décadence. En tenant compte de leur prestation respective du temps où ils tenaient les rênes du pouvoir, les ténors du parti du TIM et ceux du HVM, victimes de leur propre turpitude, n’ont qu’à mordre leurs petits doigts.
Comme il fallait s’y attendre, on s’achemine ainsi vers la victoire écrasante du camp présidentiel. Une dure réalité que Ravalomanana et Rajaonarimampianina doivent admettre en toute logique. Face à la montée de la nouvelle génération sinon des nouveaux visages de la plate-forme IRD, les têtes d’affiche ou plutôt les dinosaures de l’opposition (TIM et HVM) ne pèsent pas lourdes. Des poids plume qui s’écroulent à terre dès le premier round ! Les anciennes gloires du microcosme politique local doivent se rendre à l’évidence que leur temps est révolu. En effet, la génération montante incarnée par le Chef de l’Etat, le jeune visionnaire Rajoelina Andry, occupe le terrain.
Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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